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Partie 4 - Vers l’extérieur - Une dimension sociale inattendue
Lorsque j’ai commencé ce projet, mon objectif était purement personnel : comprendre les lois qui régissent le mouvement d’une fusée et les modéliser sous forme d’un simulateur interactif. Je voyais cela comme une façon d’approfondir mes connaissances en physique et en programmation, en dehors du cadre scolaire. À aucun moment, je n’avais envisagé que ce projet pourrait avoir une utilité pour d’autres.
Mais en avançant, quelque chose a changé. Lorsque j’ai commencé à montrer mon simulateur à des amis ou à des camarades de classe, j’ai vu qu’ils y trouvaient un intérêt que je n’avais pas anticipé. Certains y voyaient un outil pédagogique, d’autres une manière concrète de visualiser des phénomènes qu’ils avaient du mal à comprendre uniquement à l’aide d’équations. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que ce projet, que j’avais d’abord pensé comme une expérience individuelle, pouvait en réalité servir à une petite communauté.
Cette prise de conscience m’a amené à modifier certains aspects du projet. J’ai commencé à soigner l’interface pour la rendre plus claire, à simplifier les termes affichés pour qu’ils soient compréhensibles sans connaissances avancées, à ajouter des messages d’erreur explicites. J’ai aussi amélioré la documentation du code, pour qu’un élève ou un enseignant puisse s’y plonger sans être bloqué par des détails techniques.
Je me suis rendu compte que ce projet pouvait combler un manque entre la théorie et la pratique. En classe, on parle d’accélération, de résistance de l’air, de gravité, mais ces concepts restent parfois abstraits. Le simulateur permet de les manipuler, de les tester, de voir immédiatement ce qui change lorsqu’on modifie la masse ou la poussée. Ce lien direct entre formule et comportement rend la science plus accessible.
J’ai également commencé à réfléchir à des usages collectifs : est-ce qu’un club scientifique pourrait l’utiliser ? Est-ce qu’un enseignant pourrait proposer des mini-projets à ses élèves en partant de mon simulateur ? Est-ce qu’on pourrait l’adapter pour des présentations dans des événements scolaires ou associatifs ? Ces idées ne sont pas encore toutes concrétisées, mais elles montrent que le projet a ouvert une nouvelle perspective.
Enfin, cette dimension sociale m’a permis de repenser le sens du projet dans le cadre du CAS. Je ne faisais plus seulement preuve de créativité et d’engagement personnel, je proposais aussi un service à la communauté éducative, aussi modeste soit-il. C’est cette évolution que je retiens le plus : celle d’un projet tourné vers moi, devenu peu à peu tourné vers les autres.
Synthèse
Au départ purement individuel, mon projet a évolué vers une forme de service aux autres. J’ai pris conscience qu’un travail technique, s’il est bien conçu, peut devenir un outil utile, un support pédagogique, ou même une source d’inspiration. C’est cette dimension sociale inattendue qui a donné un nouveau sens à mon engagement dans le cadre du CAS.